Comme celle de la France, la population de Trilport vieillit. Un habitant sur cinq a aujourd’hui au moins 60 ans ; les plus de 65 ans représentent 13,3% de la population alors que le nombre de jeunes adultes (20 à 39 ans) est inférieur à la moyenne départementale.
La ville souffre du manque de renouvellement de sa population, conséquence de l’omniprésence des maisons individuelles et de l’absence de petits logements. Des besoins que le nombre croissant de décohabitations (séparations de familles) accentue.
La question du logement devient de plus en plus cruciale puisqu’elle devient une obligation légale. La loi SRU (votée en 2000) impose en effet aux communes de plus de 3500 habitants de proposer 20% de logements locatifs sociaux.
Pour y répondre, la ville a dû, depuis 2006, aller de l’avant malgré les contraintes qui lui impose un budget limité.
Un investissement financier et réglementaire
Il lui a fallu d’abord répondre aux besoins grandissants des habitants et doter la ville des infrastructures nécessaires, gage de qualité de vie mais aussi de bonnes conditions d’accueil pour les futurs arrivants.
Dans le même temps, la commune a effectué les investissements liés à la loi SRU en terme de préemptions. Elle a acquis les terrains permettant la construction de nouveaux logements, en assurant le portage financier des opérations engagées et en s’acquittant des prélèvements SRU.
D’un point de vue réglementaire, Trilport s’est doté d’un nouveau plan local d’urbanisme qui favorise la construction de logements sociaux (emplacements réservés, seuil minimal de 30%, lancement de l’éco-quartier que Trilport). Un outil indispensable pour contrôler le développement harmonieux de la commune.
Il est à noter que Trilport subit les conséquences d’un classement injustifié en zone 2 (logement social), qui ne correspond ni aux caractéristiques de la ville, ni aux exigences de l’Etat et pénalise durement toute opération de construction de logements sociaux.